Parlons rémunération : un salaire décent en IDF, c'est combien ?

24/04/2024

Sortir du mode survie en région parisienne et obtenir un salaire décent est une priorité pour nous tous sauf pour la direction de la CEIDF !

Avec en moyenne un salaire annuel brut de 36 307 € pour  les "non-cadres" ( sources NAO 31/12/23) la CEIDF ferait bien de s'inspirer des annonces faites par le groupe Michelin qui soit dit en passant n'est pas réputé pour être philanthrope. 



L’annonce du PDG de Michelin mercredi 17 avril fait grand bruit. Florent Menegaux vient de dévoiler que son Groupe mettra en œuvre d’ici à la fin de l’année un salaire minimum pour ses salariés en France et dans le monde en fonction de leur lieu de vie, et ce en dépit d’un bénéfice 2023 en légère baisse. Le Groupe a été aidé en cela par un cabinet conseil qui a mis au point une méthode permettant de calculer le revenu minimum destiné à faire vivre une famille de 4 personnes. A Paris, le niveau du salaire décent est évalué autour de 40.000 € bruts annuels. Le PDG de Michelin affirme que sortir d’un mode survie, permet un meilleur engagement des salariés. 



CEIDF, un changement de pied s’impose : Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 36.307 €, tel est le salaire moyen annuel théorique pour les techniciens (source NAO. Effectifs inscrits CDI, CDD et alternants au 31.12.23). On est loin des 40K€ affichés comme un salaire décent à Paris. 

Pour Sud  la politique salariale à la CEIDF est mortifère pour les salariés et l’entreprise. Vous êtes nombreux à nous confier que vous jugez votre rémunération mensuelle insuffisante et que tôt ou tard vous quitterez la CEIDF pour ce motif. 

Le Groupe Michelin n’agit pas par philanthropie. Offrir une meilleure rémunération permet d’avoir des salariés mieux investis et tout le monde y gagne.

Il faut aussi augmenter les "avantages" tels que l'indemnité garderie Nous ne vivons pas de primes et autres revenus aléatoires. La CEIDF doit augmenter les rémunérations de base si elle veut enrayer le turnover, attirer, fidéliser. Mais aussi certains accessoires de salaire dont bénéficient beaucoup de salariés grâce à un accord datant de 2008.. Est-il juste et normal que le montant de l’indemnité garderie n’ait pas évolué depuis 2008 ? Si cette aide reste précieuse pour les parents, le coût d’une nourrice ou d’une crèche en 2024 n’a évidemment plus rien à voir avec 2008. La CEIDF doit sortir de son immobilisme et de son archaïsme en matière de rémunération.

 Sud saura le lui rappeler.