Alors que les attendus commerciaux sont exponentiels d’année en année dans un contexte de turnover élevé, nos dirigeants ont-ils l’intention de récompenser les efforts des salariés par des mesures salariales à la hauteur ? Très clairement, non. A l’issue de la 3ème réunion de Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) du 10 janvier, les propositions de la direction sont notoirement insuffisantes voire indigentes.
Dans un contexte où la CEIDF réalise de substantiels bénéfices mais peine à retenir les salariés par des mesures appropriées, cette attitude est suicidaire.
Leurs propositions :
- Une enveloppe d’augmentations individuelles en baisse à 1,3% de la masse salariale qui complète l’augmentation générale de 0,7% de BPCE soit 26 € bruts/mois pour un salaire de 38 000 € bruts.
Elle était de 1,8 % en 2024 ! Cette enveloppe de 2,8 M€ est d’autant plus inacceptable qu’elle est en grande partie consommée par les promotions, les garanties salariales (égalité professionnelle, retour congés maternité…)
- La reconduction de la mesure de gratuité du forfait de compte plafonnée à 15,05 € par mois.
- PSO : abondement de 200€ pour 100€ de PSO placés en PEE. Soit 100€ d’abondement de moins qu’en 2024.
- Revalorisation de 300€ bruts annuels des salaires à l’embauche à l’exception de ceux des conseillers commerciaux qui n’ont pas été revus depuis plus de 5 ans. Les plus bas de la place.
Droite dans ses bottes, cette direction feint d’ignorer que les salariés sont lassés qu’on leur demande l’impossible au quotidien sans obtenir jamais un juste retour sur le plan de la rémunération ou des conditions de travail. A tirer sur la corde, elle finit par casser.
Sud invite la direction à se ressaisir pour la réunion conclusive du 21 janvier.
Focus sur nos revendications et les réponses obtenues, point par point
Sur les rémunérations fixes et variables, les salariés sont tous d’accord pour dire qu’elles sont insuffisantes pour vivre en IDF et sans rapport avec les objectifs qu’on leur fixe.
Pour Sud, une augmentation de 300 € bruts mensuels, avec un salaire minimum de 2000 € nets sont des demandes réalistes. Mais aussi valoriser l’expérience tous les 3 ans et intégrer la part variable dans notre fixe. C’est non pour la direction.
Sur les conditions de rapprochement travail domicile, les frais de parking qui pèsent lourdement sur le budget des collègues, Sud attend des mesures concrètes : alléger les conditions pour obtenir une nouvelle affectation, prise en charge du coût de stationnement mais la direction ne donne aucun signe d’avancées.
Sur une organisation du travail qui améliore les conditions de travail :
- La direction doit faire respecter l’accord QVCT existant et interdire les suivis d’objectifs ”sauvages“. Elle assure faire le nécessaire ! Des objectifs collectifs annualisés sans recours au classement. Voilà ce que nous voulons.C’est niet.
- Élargir le test du travail du lundi au vendredi ouvert à 6 agences de la DR 75 Est. La directions’en tiendra à Paris.
- Nous réclamons la fermeture du samedi après-midi dans le réseau, le télétravail étant définitivement rejeté par la CEIDF dans les agences.
- Sud continue de défendre le télétravail pour les banques digitales exclues du processus. La direction refuse d’entendre ces demandes vivement plébiscitées par nos collègues.
4 points de nos propositions ont retenu un peu d’attention de la part de la direction.C’est insuffisant au regard des attentes de tous.
- La mutuelle dont nous réclamons comme dans d’autres entreprises du groupe une complète prise en charge : une étude serait mise en place au niveau du groupe en 2025.
- Le passage au statut cadre des SARCP et des CAPRO et à la classification G des COFI seraient élargis à plus de salariés. Sud est sur le sujet depuis des années !
- La formation des Sarcp et CAGP : Sud dénonce l’obligation de passer le BSIP, le DES pour les salariés déjà détenteurs de diplômes équivalents. La direction acquiesce.
- Les violences faites aux femmes : la direction va prochainement proposer des mesures d’accompagnement en CSE.
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A Paris, le17/01/2025