Vision 2030 - A quel prix pour les salarié(e)s?

06/03/2025


 

Nicolas Namias, président de BPCE, ne rate pas une occasion de se répandre dans la presse pour vanter sa vision 2030 pour BPCE. Il présente son plan stratégique comme l’avenir radieux du groupe, mais qui ressemble surtout à une obsession pour la rentabilité, au détriment des salarié·es et des client·es.

Il vit dans une bulle, persuadé que tout le monde partage son enthousiasme. Mais derrière les belles formules et les promesses sociales creuses, la réalité est bien différente : pression accrue sur les équipes, fermetures d’agences, suppressions de postes, et austérité salariale, pendant que les dirigeants se servent grassement…

NAMIAS INVESTIT… MAIS PAS POUR LES SALARIÉ·ES !

Après la claque des NAO, l’annonce triomphante de profits records : + 26% de bénéfice net en 2024 pour atteindre 3,5 milliards d’euros de bénéfice, porté notamment par la bonne santé des CE et BP.

Pressé de continuer à maximiser les profits, il veut unifier les systèmes informatiques des Banques Populaires et des Caisses d’épargne, un projet complexe et risqué à tout niveau.

Une transformation présentée comme un levier d’économie à long terme. Mais à quel prix ? Avec 700 à 750 millions d’euros d’investissement pour économiser ensuite, chaque année environ 130 millions d’euros à partir de 2028. Rien n’est moins sûr si on prend l’exemple de l’échec de la banque Nordéa en 2019 qui reste dans les mémoires : un projet ambitieux, 1,3 milliards d’euros perdus et un abandon du groupe nordique !

Alors que des centaines de millions sont peut-être investis imprudemment dans ce projet Vision 2030 et que des acquisitions se multiplient (1,1 milliards d’euros pour racheter SGEF), aucune garantie pour les salarié·es sur les conditions de travail, les rémunérations ou la reconnaissance des efforts.

LE REVE C’EST POUR LUI.  L’EXECUTION C’EST POUR NOUS !

En décembre dernier, 2 000 dirigeants et managers rassemblé·es à l’occasion de la convention de BPCE, assistaient en direct au rêve économique de N. Namias : « on peut parfaitement marier le pouvoir du rêve et la puissance de l’exécution » en parlant de sa Vision 2030.

Namias peut jouer au poète, mais pour les salarié·es, son mirage social ressemblera surtout à un cauchemar : toujours pas de revalorisation salariale à la hauteur des efforts fournis, toujours plus d’exigences, moins de moyens et une incertitude grandissante sur l’avenir de nos emplois.

SUD-Solidaires refuse que les salarié·es soient les variables d’ajustement d’une stratégie économique et sociale menée sans nous et contre nous !

Rejoignez SUD-Solidaires, défendons ensemble nos droits et notre avenir !