Édito
Le monde du travail n’est pas un espace neutre : il reflète et parfois amplifie les inégalités, les violences sexistes et sexuelles (VSS) au travail sont une réalité trop souvent ignorée, minimisée ou étouffée.
Gestes déplacés, remarques humiliantes, blagues sexistes, harcèlement, harcèlement d’ambiance, agressions, chantage, silences complices… Dans les réseaux bancaires comme ailleurs, les victimes sont trop souvent isolées, les agresseurs protégés et les employeurs défaillants.
Pour Sud Solidaires BPCE, aucune tolérance n’est acceptable. Le lieu de travail doit être un espace sécurisé pour toutes et tous. Et cela exige des
actes concrets, pas des mesurettes ou des déclarations creuses. Mais au-delà du travail, il y a la vie personnelle. Les violences conjugales et
intrafamiliales touchent chaque année des dizaines de milliers de femmes salariées, parfois en silence, parfois avec honte, souvent sans aide. Le travail peut être un refuge, une porte de sortie, à condition que l’entreprise prenne ses responsabilités.
Nous exigeons la mise en place de dispositifs concrets pour protéger, accompagner et sécuriser les victimes, qu’elles soient confrontées à des
violences sur leur lieu de travail ou dans leur vie personnelle.
CONTRE LES VSS AU TRAVAIL :
• Plateforme dédiée dans l’intranet pour guider les victimes sur l’ensemble des informations nécessaires ainsi que leurs droits (congés, prise en
charge, associations etc…) et mise en place d’une cellule d’écoute
• Enquête systématique à chaque signalement avec protection immédiate de la victime
• Éviction des agresseurs présumés pendant l’enquête sans préjudice pour la victime
• Pas de sanction disciplinaire pendant 6 mois suivant les violences même si la dénonciation est classée sans suite
• Sanctions claires et publiques contre les auteurs reconnus de violences
• Mise en place d’une procédure pour un changement d’affectation immédiate dans le cas des violences intrafamiliales
• Formation obligatoire et non un elearning de 30 min.

