ACCORD INCIVILITÉS ET AGRESSIONS POURQUOI SUD-SOLIDAIRES BPCE NE SIGNE PAS !

24 avril 2024


UNE HAUSSE CONTINUE !
Le nombre d’incivilités et de violences à l’égard des salarié·es des Caisses d’épargne ne cesse
d’augmenter depuis des décennies pouvant conduire jusqu’aux agressions physiques et
menaces de mort.
Les dirigeants de BPCE se dédouanent bien trop facilement de leurs responsabilités en écrivant
dans le préambule de l’accord « qu’il s’agit du reflet de la dégradation des comportements dans
l’ensemble de la société ».


MAIS QUI EST RESPONSABLE DE CETTE SITUATION ?


Les Caisses d’épargne, avec leur politique commerciale et tarifaire, ne sont-elles pas pour
partie responsables de la dégradation des comportements des client·es ?
• Qui prive les client·es de leur agence de proximité et des possibilités de retraits l’aprèsmidi
?
• Qui ferme des agences par manque d’effectif et détériore la qualité de services aux
client·es ?
• Qui asphyxie les client·es avec de multiples frais bancaires alors qu’iels sont déjà au bord
du gouffre ?
• Qui néglige les client·es en changeant les gestionnaires sans arrêt, au mépris de leur
fidélité ? Etc.
C’est un premier point fort de désaccord pour SUD-Solidaires BPCE.
C’est sans parler de nos conditions de travail qui se dégradent d’année en année en étant de
moins en moins bien payé·es ! Nous en reparlerons !
Notre syndicat SUD-Solidaires a participé activement à l’amélioration de cet accord en
revendiquant et en obtenant :
• Que la liste des incivilités et agressions ne soit pas exhaustive ;
• Que le/la salarié·e ne doit pas se retrouver en situation d’isolement ;
• Qu’il y ait une politique de transparence vis-à-vis de la clientèle, des frais, d’un
changement de gestionnaire de compte et de report de RDV ;
• Qu’il soit mis en place une formation en présentiel dans un délai court lors de leur prise
de poste pour les nouveaux/velles entrant·es ;
• Que soit mis en place une notice d’information, pour savoir reconnaître une incivilité, la
déclarer ainsi que les mesures d’accompagnement (la déclaration d’accident du travail,
les jours de repos spécifiques…). Chaque Caisse devra la mettre en ligne sur son portail
intranet ;
• Qu’il y ait une priorité à la mobilité pour les salarié·es victimes d’incivilité/agression
comme cela est inscrit dans le statut du personnel.
Le syndicat SUD-Solidaires en profite pour rappeler que l’employeur doit déclarer chaque
agression en accident du travail et que si tel n’est pas le cas, chacun·e d’entre-nous peut le faire
(nous avons un délai de 2 ans) avec l’aide de notre médecin référent·e et de la médecine du
travail.
Notre statut du personnel stipule aussi, en son article 81-3, que chaque salarié·es ayant subi une
agression peut bénéficier de deux jours ouvrés de repos exceptionnel rémunéré liés à une
agression.
Le second point de désaccord profond avec la direction de BPCE est qu’elle ne veut pas
écrire dans cet accord qu’il est de sa responsabilité de prendre en charge les agressions subies
par les salarié·es en dehors de l’entreprise en lien avec leur activité professionnelle. Par
exemple au restaurant, dans un magasin, même jusqu’au domicile (c’est arrivé) ...
Le syndicat SUD-Solidaires a reçu pour seule réponse une fin de non-recevoir !
Nous continuerons de porter cette revendication car les directions des Caisses d’Épargne sont
bel et bien responsables de la santé morale et physique de leur salarié·e quel que soit le lieu
où iels ont été agressé·es (cf. Code du travail.).
Si SUD-Solidaires s’est employé tout au long des négociations à défendre les intérêts
des salarié-e-s en améliorant le projet initial de la direction, pour autant notre syndicat refuse
de signer un accord dédouanant les directions de leurs responsabilités.
Nous ne pouvons-nous résoudre à servir de simple faire valoir en validant un accord toujours
aussi minimaliste et très loin de garantir de meilleures conditions de travail.
 

EN CAS D’INCIVILITE OU D’AGRESSION, NE
RESTEZ PAS SEUL·ES, CONTACTEZ VOTRE
SYNDICAT SUD-SOLIDAIRES !